Auteur : Guillaume Musso
Édition : XO
Genre : Thriller/romance
Parution : 2017
Pages : 471
«
L’art est un mensonge qui dit la vérité… » Paris, un
atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler. À la suite
d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer
Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire
dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de
cohabiter quelques jours. L’atelier a appartenu au célèbre
peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de
la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon,
Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois
tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués
par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs
forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont
devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui
les changera à jamais.
Hello !
Pour cette nouvelle chronique je vous emmène dans un univers que j’arpente au quotidien, aujourd’hui je vous embarque avec moi dans l’univers de l’art et, plus particulièrement celui de la peinture. Attrapez vos pinceaux, nous voilà partis pour une aventure haute en couleurs !
Commençons notre ébauche par les personnages, tout d’abord celui de Sean Lorenz, sans qui toute cette histoire ne serait pas arrivée. Il s’agît d’un peintre décédé, auquel appartenait l’atelier dans lequel Madeline et Gaspard vont devoir cohabiter. Pourquoi placer un peintre décédé dans les personnages principaux ? Et bien, justement parce qu’il est mort, pourtant il reste quand même un acteur à part entière de l’histoire, à travers le travail qu’il laisse derrière lui, à savoir ses toiles, mais également grâce à l’énigme qu’il a laissé. J’ai grandement apprécie la façon dont Guillaume Musso l’a inscrit au titre des artistes, j’avais vraiment l’impression que ce peintre avait existé, pourtant ce n’est pas le cas, l’auteur nous le mentionne clairement à la fin du roman dans les sources. Je trouve cela génial d’avoir réussi à rendre un personnage fictif décédé, bien «vivant» dans notre monde, c’est un procédé qui n’est pas évident pourtant, du moins en ce qui me concerne, Guillaume Musso à réussir à me faire croire que ce peintre avait réellement existé. Bien, revenons à la lecture, dès le départ, quand on commence à en apprendre plus sur Sean Lorenz j’ai eu l’impression que sa vie était une toile non achevée, comme s’il manquait un tout petit détail qui, une fois placé donnerai une dimension toute différente à sa vie. Pourtant lui même ne pourrait pas combler ce manque, il faudrait que d’autres personnes le fassent, c’est à ce moment qu’il devient intéressant de voir vivre ce personnage décédé, au travers de l’aventure que vont mené Madeline et Gaspard. Justement, eux qui sont-ils ? Tout simplement les deux personnages principaux qui vont devoir résoudre l’énigme Sean Lorenz. J’aimerai tout d’abord vous parler de Gaspard, dramaturge asocial, il passe la plus grande partie de sa vie loin du reste du monde, car il en a une vision assez noire, défaitiste, à cause de ses démons intérieurs qu’il transpose dans sa vision de la vie. Madeline quand à elle, est un ancien personnage de Guillaume Musso, apparue pour la première fois dans le roman L’appel de l’ange, dans lequel elle évolue comme fleuriste avant de rencontrer Jonathan Lempereur célèbre restaurateur, au côté duquel elle va vivre une aventure or du commun. Je ne vous cacherai pas que je n’avais pas beaucoup de souvenir du personnage de Madeline, néanmoins je trouve l’idée de reprendre un ancien personnage plutôt bien, cela permet d’encrer un peu plus, selon moi, son personnage dans le réel, lui donner une vraie consistance. Le personnage de Madeline est à l’opposé de celui de Gaspard, car, même si elle souffre à l’intérieur elle se bat parce que la vie en vaut la peine selon elle, alors que pour lui c’est tout l’inverse, il ne sert plus à rien de se battre, le mal étant déjà fait. Madeline apporte donc de la légèreté ainsi, que de la rapidité dans l’avancement de l’histoire qu’on n’aurait sans doute pas eu avec pour seul personnage principal Gaspard.
Au niveau du style d’écriture ce roman vous transportera, vous immergera totalement dans le monde de l’art, notamment grâce à de nombreuses références, passant de Pablo Picasso, à des graffeurs tels que Jonone, dont je vous glisse des images juste en dessous, pour vous monter la différence entre les deux.
Je trouve qu’en plus d’être agréable, ces références nous permettent de nous enrichir visuellement, en nous faisans découvrir des artistes ou des œuvres que nous ne connaissions pas. La description des différents lieux ou évoluent nos personnages et aussi bien menée, j’avais vraiment l’impression d’être aux côtés des personnages dans les rues de Paris, reconnaissant non sans mal l’ambiance que l’on peut trouver dans notre capitale. C’est donc un roman fluide, que nous propose Guillaume Musso, de plus la légèreté de sa plume vous permettra une immersion totale dans l’enquête que vont mener Gaspard et Madeline.
Cependant comme vous devez vous en douter, le roman n’est pas parfait car, malheureusement quand on a lu beaucoup de livres de ce même auteur (pour ma part, il me semble que je les compte tous à mon actif), on prend rapidement conscience que toutes ses histoires sont construites de la même façon. Nous avons des personnages torturés (ou ayant de graves problèmes dans leurs existences), ils vont faire une rencontre qui va bouleverser leur quotidien, les emmenant par la suite à un changement radical de leur vie, toujours pour le meilleur, ce qui nous donne une fin ou, tout va bien dans le meilleur des mondes. Une fin qui devient donc prévisible très rapidement, souvent avant même la moitié du roman. C’est ce que je reproche à Guillaume Musso, néanmoins je continus à lire ses romans parce que justement, je suis totalement sous le charme de sa façon de nous narrer les aventures de ses personnages, il arrive à me transporter totalement dans son univers, me faisant oublier que tout est prévisible, c’est ce que je trouve génial chez lui, sa capacité à nous faire oublier la simplicité de ses histoires. La rencontre entre Gaspard et Madeline m’a aussi un peu déçue, je m’attendais peut-être à quelque chose d’un peu plus mouvementé, bon après je suppose qu’il n’y a pas trente six façons de l’écrire, il fallait juste que ça arrive à un moment.
Finalement, je n’ai pas été déçue par cette lecture, que je vous recommande si à votre tour vous voulez vous immerger dans une enquête haute en couleur, aux côtés de personnages plutôt attachants. Un seul bémol est à noter, vous risquez de vite deviner ce qu’il va se passer, mais ne serait-ce tout simplement pas, parce que vous êtes d’aussi bons enquêteurs que Madeline et Gaspard ?
«- C’est la vie. Les artistes, c’est comme les enfants: c’est souvent ingrat.»
Note : 4/5
Lisa
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