Auteur :
Maxime Chattam
Édition :
Albin Michel
Genre :
Young Adult/ Fantaisie
Parution :
2007-2016
Pages :
3408 (total des sept tomes)
Une tempête effroyable va bouleverser le monde, plongeant la planète dans une nouvelle ère, finis tout le confort que l'on connaissait, la nature reprend ses droits, changeant le quotidien des hommes qui vont devoir réapprendre à vivre. Dans ce nouveau monde, ou la moitié de la population a disparu, les quelques adultes et enfants restants sont opposés, les premiers ayant complètement perdu leurs souvenirs durant la tempête. Pourtant, il va falloir trouver un moyen d'entente car, les ennemis sont nombreux en Autre-Monde.
Bonjour !
Comme
vous avez pu le constater, la chronique du jour est un peu
particulière car elle va englober les sept tomes de la série
Autre-Monde de Maxime Chattam dont, j'ai tenté de vous faire un bref
résumé plus haut. Je vous préviens tout de suite, la chronique
risque d'être assez longue du coup cependant, je vais quand même
essayer de vous transmettre toutes les émotions que j'ai pu
ressentir en la lisant, vivant, cette fabuleuse aventure.
J'ai
commencé cette série il y a environ sept ou huit ans et, depuis
trois ans j'attendais avec impatience la sortie du dernier tome. Je
dois vous avouer que j'avais un peu peur de la reprendre à zéro,
surtout que j'étais plus jeune la première fois que je l'ai lu.
J'avais peur de ne pas ravoir les mêmes sensations, le même
frisson, en effet, je ne les ai pas retrouvé, par contre d'autres on
fait surface. Tout d'abord parlons de ceux, sans qui l'histoire
n'existerai pas, je veux bien sûr parler des personnages, en premier
lieu, nous rencontrons Matt et Tobias, deux jeunes ados, semblables
et pourtant si différents. On sent tout de suite que des deux Matt
est le plus mature, il est plus posé que son ami, en fait ce qui le
caractérise c'est son calme et, sa façon de prendre les choses
comme elles viennent, il réfléchit à ce qu'il se passe sur
l'instant sans se soucier de ce qu'il pourra arriver après. Matt est
un jeune homme qui a besoin d'être dans l'action, tout le temps en
mouvement, au fil des tomes il va grandir, c'est d'ailleurs émouvant
sur la fin car il ne veut pas perdre son enfance pour devenir comme
tous les adultes qu'il a pu croiser, c'est à dire cynique et cruel.
Pourtant dès que le monde a changé, l'enfance de tous les Pans
(surnom que les enfants se sont donnés en référence à Peter Pan,
l'enfant qui ne voulait pas grandir) a disparu car, ils ont du
apprendre à se débrouiller tout seul et à survivre. Au fil des
romans, le comportement de Matt va s'endurcir, sa force autant
physique que mentale va évoluer, finissant par faire de lui un
combattant hors pair. Quant au personnage de Tobias, il va connaître
une évolution croissante, il va grandir et se mettre de plus en plus
en avant alors qu'au départ, il était dépendant de Matt.
Cependant, l'un ne va pas sans l'autre, ils sont les derniers
vestiges de leur passé commun qu'il ne faut pas oublier, plus que
des amis, deux frères, qui se soutiennent pour éviter de sombrer
dans la folie. Après la Tempête qui a dévasté le monde, nos deux
compagnons décident de quitter New-York direction le sud, ils vont
être poursuivit et, à la suite de nombreux dangers réussiront à
atteindre Eden, une ville entièrement peuplé de Pan. À cet instant
Matt est dans le coma, à cause d'un combat qu'il a perdu contre un
Cynik. C'est dans cette nouvelle ville qu'ils vont rencontrer Ambre,
le troisième personnage principal de la série avec qui ils vont
fonder l'Alliance des trois. Autant pour les deux autres je pourrais
vous dire que je les aime beaucoup, par contre pour Ambre c'est plus
complexe, en fait ce n'est pas que je ne la comprend pas, mais elle
possède une sorte d’aura qui la rend très particulière. De fait,
on la sent puissante si bien, que quand les trois personnages sont
réunis on a l'impression qu'ils deviennent invincibles. Ambre, c'est
celle qui est là pour calmer les ardeurs des garçons, elle les
tempère en quelque sorte même si, au début ils n'en font qu'à
leur tête, surtout Matt. À titre personnel, je me suis vraiment
attachée à ces trois personnages, en fait c'est dingue mais, quand
j'ai terminé le dernier tome, j'avais comme le sentiment de quitter
des amis avec qui j'avais vécu de grandes aventures et, aussi avec
lesquels j'avais appris des choses, tout autant qu'eux j'avais
accomplis ce voyage. C'est vraiment une sensation particulière, déjà
tout au long du roman j'étais partagée entre la joie et la
tristesse de savoir la fin si proche, je n'avais jamais ressenti une
émotion aussi vive à la fin d'une série et, franchement j'espère
qu'un jour, si ce n'est pas déjà le cas, vous vivrez à votre tour
l'expérience, parce que c'est quelque chose de vraiment
exceptionnel.
Ce
que je trouve particulièrement intéressant avec Maxime Chattam,
c'est qu'il réussit à nous faire aimer ses personnages secondaires
tout autant que les principaux, en les mettant en avant. À un moment
donné, l'un d'entre eux prend plus d'importance et, devient un
élément crucial qui permet à l'histoire d'avancer. Évidemment on
est amené à apprécier ces personnages, à si attacher, c'est à ce
moment là que les choses deviennent dangereuses car, Autre-Monde est
loin du monde des bisounours, tout le monde peut être tué.
Toutefois, la mort seule ne les attend pas, la trahison également
car, il arrive que certains Pans ne se sentent plus à l'aise parmi
leurs pairs et les trahissent pour se racheter aux yeux des Cyniks
(ne vous inquiétez pas je vais bientôt vous parler d'eux). Du coup,
je ne sais pas ce qui est le pire, s'attacher à un personnage et, le
voir mourir ou s'attacher et le voir trahir les Pans et, quelque part
nous trahir aussi. En réalité ce qui m'a beaucoup plus dans les
personnages secondaires c'est qu'ils semblent tous indépendants, en
fait on a l'impression qu'on pourrait écrire un livre pour connaître
le point de vu de chacun d'entre eux, ils ne sont pas juste là pour
aider l'histoire à avancer, ils sont l'histoire tout autant que
l'Alliance des trois.
Je
viens de vous parler des Pans, maintenant parlons de leurs ennemis,
les adultes, ils sont peu nombreux à avoir survécu à la Tempête,
pourtant ils se classent en deux catégories les Cyniks et, les
Gloutons. Ces derniers, sont dénués d'intelligence, au départ ils
vivaient seul puis, petit à petit ils se rassemblent, pour finir en
avançant dans le roman, il me semble même qu'ils disparaissent. Ils
tuent tout ce qui peut-être mangé, même leur semblable, même les
Pans qui du coup deviennent des proies facile. Pour ma part, je les
vois un peu comme des hommes de Cromagnon, bêtes et méchants. Les
Cyniks quant à eux, se sont des humains normaux, à ceci près,
qu'ils ont perdu tout leurs souvenirs d'avant la Tempête, ils vont
rapidement se faire endoctriner par une reine dénommée Malronce qui
elle a conservé quelques uns de ses souvenirs (comme d'autres, mais
ils sont très peu nombreux). Les adultes vont vouer une haine
viscérale aux enfants, les utilisant comme esclaves ou, les tuant
pour la quêtes des peaux (pour ce qui est de la situation
Américaine). Là, Maxime Chattam nous oppose deux adversaires
improbables, les adultes contre les enfants, c'est déchirant
d'imaginer un monde où, les deux ne pourraient pas vivre sans
s'entre-tuer... Bien qu'on pourrait rapprocher cet affrontement de
celui que l'on a quand on est ados et qu'on se rebelle contre
l'autorité parentale, malgré le fait que notre petite rébellion
soit pour le coup beaucoup plus gentille que ce qu'il se passe dans
le roman.
L'un
des autres points positifs de ces romans, c'est qu'on entre direct
dans l'histoire, d'abord en douceur pour y être de plus en plus
embarqué, notamment grâce aux descriptions que nous donne Maxime
Chattam mais, aussi parce qu'on est quelque part pris à partie en
devant choisir notre camp, alors je vous pose la question,
seriez-vous Cynik ou, Pan ? Pour ma part je vous répondrai que
lorsque j'avais quatorze/quinze ans (à l'époque de ma première
lecture) je m’imaginais sans mal parmi les Pans, puisque j'en étais
moi-même une, mais aujourd'hui, alors que j'en ai bientôt
vingt-trois ou devrai-je ma placer ? Si je vous en parle, c'est
pour vous montrer à quel point je me sentais impliquée par
l'histoire, j'y étais vraiment et, j'irai même jusqu'à dire que je
serai triste si aujourd'hui cette même Tempête nous atteignait et,
que je me retrouvais parmi les Cyniks. C'est de cela que je vous
parlez tout à l'heure quand je vous disais que cette lecture m'a
touché beaucoup plus qu'aucune autre, je me suis posée beaucoup de
questions, notamment après coup quand on comprend la morale de
l'histoire, que je ne vous dévoilerai pas, si vous devez lire la
série il est beaucoup plus important que je vous laisse vous faire
votre propre opinion sur ces faits, vous n'en serez que plus touché
à votre tour. D'ailleurs, vous verrez que toutes les théories que
vous fonderez, en même temps qu'Ambre, Matt et Tobias ou par vous
même, se montreront fausses, parce que Maxime Chattam bien qu'il
nous guide, ne nous fait pas passé par un chemin unique, dévoilant
encore une fois l'ampleur des mystères qui pèsent sur Autre-Monde.
L'auteur nous emmène avec une écriture fluide, calme, mais pas
calme dans le genre tout est plat non, plus dans le sens maîtrisé,
on sait vers où l'auteur veut nous mener, même si on se trompe, ce
n'est pas grave car nous sommes tous des enfants dans ce nouveau
monde et, bien entendu il n'existe pas qu'un seul chemin de
l'explorer.
Pour
continuer,je tenais à vous parler de l'évolution du récit, nous
sommes sur une série de sept tomes, certains sont plus lents que
d'autres, mais c'est normal il faut mettre de nouvelles choses en
places, ce qui va permettre par la suite d'avancer beaucoup plus
vite, c'est là la force de ces romans, ils accélèrent. Plus on
avance et, plus on sent que la fin se rapproche... Bien sûr je sais
que, tout roman a une fin c'est logique mais, là c'est quelque chose
de plus fort, c'est peut-être lié aux événements où, tout
simplement à la manière que j'ai eu de lire et, de m'impliquer,
mais on sent que le voyage arrive à son terme, surtout dans le tome
sept, ou j'ai ressenti beaucoup de nostalgie. Ce qui est remarquable
également, c'est qu'au fur et à mesure de l'avancée, les romans
visent un public plus âgé, plus mature, parce que les personnages
eux-même on grandit, ils ont laissé derrière eux une part de leur
insouciance, tout comme nous quand nous approchons de l'âge adulte.
Ce qui est paradoxal c'est qu'il ne s'écoule que deux ans et demi
dans les romans, alors que dans la vraie vie il s'en écoule
facilement sept ou huit, ce à quoi je vous répondrai que ce n'est
pas le passage du temps qui fait réellement notre âge, mais plutôt
les péripéties de la vie auxquelles il faut faire face. Si bien
qu'à la fin, j'avais vraiment l’impression d'avoir des personnages
du même âge que moi, voire même un peu plus vieux, alors qu'il me
semble qu'Ambre à a peine dix-sept ans. Au final, notre âge ne veut
rien dire, c'est les épreuves que l'on affrontent qui nous poussent
à mûrir plus vite ou, au contraire à rester enfant plus longtemps.
Il
y a tellement d'autres choses que j'aimerai vous dire sur cette saga,
mais je vais quand même clore cette partie, en vous parlant du
voyage dans lequel nous emmène Maxime Chattam. Non seulement parce
que nous redécouvrons la planète sous un autre jour, après la
Tempête, la nature reprend totalement ses droits, les voitures, les
trains, les immeubles... Tout ça, ça n'existe plus. Ce qui nous
montre aussi que toutes ces choses auxquelles nous sommes aujourd'hui
attachés et, il faut bien le dire dépendant, ne sont rien face à
la force de la nature. Ensuite, il nous emmène vers d'autres
continent, oh joie, nous ne restons pas en Amérique ! On passe
même par une France ravagée, sous l'emprise d'un roi complètement
fou, pour descendre jusqu'au pyramide d’Égypte, tout ça au
travers de décors complètement différents que ceux que nous
connaissons aujourd'hui. Les descriptions sont bien faîtes, au bon
moment nous permettant de nous immerger complètement sans casser le
rythme, ce qui est un gros avantage.
Bien,
maintenant il me reste encore une partie à rédiger et, si vous êtes
encore là c'est que j'ai sans doute réussi à un peu, vous donner
envie de vous plonger à votre tour dans cette univers. Mais, oui
parce qu'il y a toujours un mais, la perfection n'existe pas et
j'aimerai vous faire part des quelques petites choses qui m'ont gêné
durant ma lecture. Tout d'abord, je vous parlerai de la facilité de
résolution de certaines situations , notamment grâce aux
altérations des Pans. Alors, là, vous vous demandez ce que sont les
altérations, et bien, se sont des sortes de mutations génétiques
qui permettent aux Pans, du moins ce qui en possèdent, de développer
des capacités spéciales en rapport avec leurs habitudes
quotidiennes ou, leur besoin. Matt par exemple va développer une
force surhumaine qui est due, au moment ou il était dans le comas
dans le premier tome, Ambre quant à elle possède une altération de
télékinésie, l'empêchant d'être maladroite et, enfin Tobias
obtient celle de la vitesse car c'est un hyper actif de base.Après
soyons clair, je trouve ça très bien qu'ils aient des pouvoirs, ça
renforce l'idée de changement, mais dans le même temps ça
simplifie quand même la survie, j'aurai du coup aimé que quelques
fois les situations soient plus dures à résoudre pour bien montrer
la violence de ce nouveau monde. Cette facilité se retrouve aussi
dans les pseudos-morts de certains personnages (pas de paniques aucun
prénom ne sera divulgués). Ce que je veux dire par là, c'est qu'il
arrive que plusieurs personnages meurent mais, que finalement on les
retrouve quelques chapitres après, franchement que ça arrive une
fois passent encore mais, j'ai trouvé que ça revenait un peu trop
souvent ce qui du coup gâche un peu le moment de la vraie mort parce
qu'on y croit plus. Parfois en plus, un bon personnage est, un
personnage qui a une belle mort et, le faire mourir pour le faire
revenir juste non quoi, ça lui enlève ce côté héroïque, enfin
je ne sais pas vraiment comment vous expliquer mais parfois il faut
dire stop aux revenants, quitte à nous faire pleurer toutes les
larmes de notre corps parce que c'était un personnage apprécié.
Encore une fois ne vous attendez à rien en lisant ces lignes, je
parle d'Autre-Monde mais surtout de toutes les séries YA qui font
mourir et revenir leurs personnages. Du coup, ces pseudos-morts font
échos aux redondances qu'on peut trouver dans le récit, j'ai
surtout rencontrer cela quand les Pans arrivent en Europe, il me
semble que c'est dans le cinquième tome, à cet instant ils se
rendent compte que tout et à refaire. Alors, je vais avoir du mal à
vous démontrer ce que je veux vous dire sans spoiler, mais en gros
j'ai eu l'impression que si l'Alliance des trois ne venait pas, alors
rien ne changerait et, les Pans d'Europe ne connaîtraient jamais la
paix avec les Ozdults (nom européen des Cyniks). Enfin, un dernier
petit détail qui m'a beaucoup chagriné, c'est le fait qu'on arrive
en Europe mais que tout le monde parle anglais, alors Maxime Chattam
nous explique que c'est parce que lorsque l'empereur Oz a prit le
pouvoir il a instauré une langue unique rendant plus simple, la
communications entre les personnes. Je suis d'accord sur le principe
mais je dis non, bien que les adultes ont tout oublié, ils n'en ont
pas perdu leur langage et, parler une langue unique simplifie, encore
une fois, l'arrivée des Pans américains en Europe, puisque tout le
monde sera capable de les comprendre.
En
conclusion, je vous dirai ceci, bien que j'ai pinaillé sur quelques
détails, vous vous serez rendu compte qu'Autre-Monde a été un
véritable coup de cœur, une de mes plus belles aventures
livresques. J'ai réellement était bouleversée en refermant le
dernier tome, sans doute parce que comme les Pans, je me suis rendue
compte que moi aussi j'avais grandi en affrontant mes propres
épreuves. De plus, tout au long des sept tomes, on sent la peur des
enfants de devenir adultes, de sombrer dans cet univers obscurs ou
l'insouciance et, l'innocence disparaissent pour ne laisser derrière
elles que des personnes cyniques. C'est à cet instant que Maxime
Chattam nous montre, qu'il ne faut pas avoir peur de grandir, c'est
une étape obligatoire de la vie, celle qui en revanche ne l'ai pas,
c'est celle de perdre l'enfant que nous étions, on peut grandir sans
forcément se perdre. L'autre leçon a tiré de ce roman, c'est de
réapprendre à voir la nature, à arrêter de vivre au travers de
nos écrans en nous reconnectant avec la planète et, les gens autour
de nous, pour enfin se reconnecter avec nous même.
Pour
terminer, je voudrai dire merci à Maxime Chattam, merci de m'avoir
fait vivre une aventure à part entière aux côtés de fabuleux
personnages, que j'ai fini par considérer comme des amis.
Note : 5/5
« Chut.
C'est au-delà des mots »
Lisa
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire