Édition :
Le Livre de Poche
Genre : Dystopie, Thriller
Parution :
1979
Pages :
384
Garraty,
un jeune adolescent natif du Maine, va concourir pour « La Longue
Marche », une compétition qui compte cent participants. Cet
événement est très attendu. Il sera retransmis à la télévision,
suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche
comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi…Garraty a tout
intérêt à gagner. Le contraire pourrait lui coûter cher. Très
cher…
Bonjours
à tous !
Aujourd'hui,
je m'attaque au grand maître du frisson, Stephen King, avec un de ses premiers
romans Marche ou crève.
Par
où commencer ? C'est toujours la question que je me pose quand je débute
mes chroniques, par le commencement me direz-vous, mais ce n'est pas si
simple... Cependant, il faut bien se lancer !
Cette
histoire est linéaire, on commence avec la présentation de quelques
personnages, puis ils débutent la marche. On devine directement qui va gagner, pourtant l'auteur a réussi à me tenir en haleine du début à la fin. J'avais déjà lu ce roman auparavant, néanmoins, pour la deuxième fois j'en garde
le même frisson, le même attachement à l'histoire. L''ambiance du roman m'a
transporté, parfois j'avais même l'impression de marcher avec les personnages.
Ce sentiment est encore plus présent sur la fin car la narration s'accélère : les
personnages arrivent au bout de leur périple, je ne pouvais plus à partir de
cet instant me détacher du roman, tout comme les marcheurs ne pouvaient plus
s'arrêter de marcher.
La
lecture commence doucement, puis un compte à rebours s'enclenche, au fur et à
mesure que les personnages prennent leur « ticket » un sentiment d'angoisse se crée, car
tous peuvent s'arrêter d'un instant à l'autre. Et si l'instant d'après c'était
notre favoris qui tombait ? En sachant que Garraty, le personnage
principal n'est pas forcément celui auquel on s'attache le plus. En effet, tous
les participants racontent une histoire, traînent un passé, ils ne sont pas
tous bons, ils ne sont pas tous mauvais, chacun à son caractère, surtout chaque
personnage est indépendant de l'autre. Cette histoire nous montre aussi à quel
point les comportements peuvent changer dans des situations extrêmes, une
personne qu'on pensait connaître peut devenir totalement différente, alors que
quelqu'un qui nous était totalement étranger devient notre meilleur allié. Il
ne se passe pas ça dans le roman puisque les participants ne se connaissaient
pas au départ de la marche, cependant j'essaie de vous démontrer que les
comportements des personnages n'ont de cesse d'évoluer et, c'est de là que
vient à mon avis la plus grande richesse du roman. Ce n'est pas une histoire
d'action mais de psychologie, si bien qu'à la fin aucun des participants ne
sera plus jamais le même... Surtout pas le vainqueur. Ces personnages ont tous
ce petit quelque chose qui permet d'imaginer qu'ils pourraient exister réellement,
cette part de réalisme qui rend d'autant plus forte l'histoire psychologique,
on ne va pas au-delà des limites du supportable par le corps humain, quand ce
dernier n'en peut plus alors il s'arrête et l'histoire se termine.
Si
j'avais un reproche à faire, ce serait celui de ne pas connaître le
contexte, pourquoi avoir créer la Marche ? Sommes-nous dans un univers
post-apocalyptique ? Dans ce cas, quel genre de vie ont les habitants de ce
monde ? Autant de questions qui restent sans réponse. Enfin, une dernière
remarque, je trouve que la fin est comme bâclée, c'est juste fini, comme ça,
j'aurais aimé savoir ce qu'il en était advenu du vainqueur, peut-être en
quelques mots ou juste quelques pages, mais j'aurais aimé savoir.
Pour
conclure, je tiens tout d'abord à vous avertir, si vous avez moins de quinze
ans je vous déconseille ce roman, Stephen King parle de manière directe, sans
mâcher ses mots, certaines scènes sont assez violentes et je suis d'avis que
s'imaginer une scène est sans doute pire que de la voir sur un écran de
télévision. Dans le cas contraire, si vous n'avez
pas peur de vous questionner et d'être à votre tour happer par la Marche,
alors foncez !
« Nous n'apportons rien dans ce monde et c'est sûr que nous n'en emportons rien »« Si les gens vivaient au jour le jour, ils seraient plus heureux.»
4,75/5
Lisa
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